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Epinal en 1940
Cette série de photos nous montre une épave de char allemand détruit près de l’actuel pont du 170e RI à Epinal. Le char est un panzer 35 (t) appartenant à la 6.Panzer-Division. Cette unité allemande a combattu dans la région d’Epinal du 18 au 25 juin 1940.
Le blindé a été touché et détruit par le tir d’un canon AC de 25mm des cavaliers du 46e GRDI le 19 juin 1940.
Le 46e GRDI avait pour mission d’interdire à l’ennemi les ponts de la Moselle. Hélas, l’attaque allemande déborde la défense d’Epinal. Le GR est contraint à se replier. Seul quelques éléments restent sur place et contre-attaquent. Ne pouvant se dégager à temps, ils sont hélas fait prisonniers.
Alain Beck
Récit de la destruction du char du pont de pierre
Vers six heures selon la rapport du capitaine Rouvillois, quelques véhicules semi-chenillés s’arrêtent à la hauteur du pont de la bibliothèque et les fantassins qu’ils transportent sautent à terre… Du parc de la préfecture, le canon de 25 du maréchal des logis Noblet fait entendre sa voix, imité aussitôt par les mitrailleuses des brigadiers Rondeau, Wentzinger et Coggio.
« Deux véhicules chenillés brûlent et sept ou hommes restent à terre » écrit Rouvillois.
Un panzer III * tente de s’approcher du quai mais sous les coups du 25 de Noblet, il pivote sur place après une brève riposte de son 37 de tourelle et s’éclipse derrière un pâté de maisons. Dix minutes plus tard, un autre panzer, peut-être le même, descend prudemment la rue Leopol Bourg et s’arrête devant le magasin de confection Peiffer, sur le quai Boyé. Va-t-il tenter le franchissement du pont de pierre ? Le chef de char a-t-il aperçu les mines ? Son 37 de tourelle tire cinq ou six projectiles.
Le blindé traverse le quai et s’apprête à monter sur le pont. En position dans l’entrée du lycée, le 25 du maréchal des logis Schillé le prend pour cible. En trois coups tirés à une courte distance il immobilise le panzer qui commence à brûler. Un bras horriblement mutilé, l’ober-feldwebel Kryussmann sort de la tourelle en aidant Rohleder, le conducteur. Le unterofficier Dröge a été tué mais le Gefreiter Pinke, grièvement atteint, lui aussi, réussit à se traîner jusqu’à une cave où les brancardiers le découvriront six heures plus tard. Lorsque les munitions des armes de bord commencent à exploser, elles communiquent le feu au magasin Peiffer et l’incendie s’étend bientôt à l’immeuble tout entier.
* En fait , il s’agit d’un 35 (t)
Sources :
Die 6.Panzer-Division1937-1945 Horst Scheibert Dörfler zeitgeschichte
Photos provenant d’Internet et d’ E-bay
Les combattants du 18 juin tome 2 les derniers feux Roger Bruge fayar
Documentation personnelle