3cm Flak 103/38 & Flakvierling 103/38 « Jaboschreck »

3cm Flak 103/38 & Flakvierling 103/38 « Jaboschreck »

 

Les débarquements en Italie, Normandie et Provence ainsi que les préparatifs qui les avaient précédés, ontentrainé une intensification des raids de l’aviation d’attaque au sol et des bombardements à basse altitude sur les installations, les convois de matériels allemands. Pour tenter de s’y opposer, il s’avère nécessaire, dès 1943, de renforcer rapidement le parc de pièces antiaériennes légères et sa puissance de feu. Néanmoins, l’heure n’étant pas propice au développement d’un nouveau matériel, la priorité est donnée à l’utilisation des productions existantes.

Depuis 1942, Rheinmetall-Borsig fournit à la Lutwaffe des canons de bord, 3cm Maschinenkanone 103, qui équipent, un certain nombre de ses appareils d’attaque au sol. En parallèle, la firme a conçu et produit le 2cm Flak 38, ainsi que sa version quadruple. Les 3cm Flak 103/38 et Flakvierling 103/38 ne sont que le résultat de l’association du MK 103 et des affûts du Flak 38. Rheinmetall-Borsig se voit confier une commande de 2 000 pièces, Gustloff-Werke, 1 00 autres, avec pour mission d’en avoir achevé la livraison en mars 1945. Les firmes Mauser & Brusenwerke ont également été sollicitées ; la première s’est contentée de proposer une simple réplique du modèle Rheinmetall, tandis que la seconde a, de son côté, conçu un nouveau canon ; l’adoption d’un tube plus long améliore, certes, la vitesse initiale du projectile, mais elle augmente d’un tiers la puissance du recul (1,2 tonne), alors que Rheinmetall est, elle-même, contrainte de renforcer ses affûts pour pouvoir encaisser les 900 kg du MK 103 au recul ! Skoda a été chargée de mettre au point une version jumelée (Zwilling) , dont l’étude ne semble pas avoir été achevée à la fin du conflit.

Le 3cm Flak 103/38, en version monotube ou quadritube, souffrira continuellement de la puissance de son recul, qui fatigue à l’excès son tube et perturbe le tir. Plusieurs modifications seront apportées pour tenter d’y remédier, dont la mise en place d’un long frein de bouche et un système de suspension à ressort du viseur pour absorber les vibrations.

 

Calibre : 30 mm

Longueur totale du tube : 2 318 mm

Encombrement au sol :

Elévation 0°, diamètre de rotation ; 4 640 mm

Elévation 80°, diamètre de rotation ; 1 900 MM

En position de tir (L x l x H) : 2 120 x 1 720 x 2 690 mm

En condition de transport, sur remorque, (L x l x H) : 3 000 x 1 820 x 2 980 mm

Poids en ordre de tir : 619 kg, dont bouclier blindé , 80 kg

Poids en configuration transport : 879 kg, y compris remorque Sd.Ah. 51 (260 kg)

Réglage :

Azimut : 360°

Site : -10/+80°

Cadence de tir 

Théorique : 400 coups/minute (Flakvieling 103/38 : 1 600 coups/minute)

Pratique : : 250 coups/minute (Flakvieling 103/38 : 1 000 coups/minute)

Portée maximale : 5 730 m

Plafond maximal : 4 700 m

Plafond pratique : 1 500/ 1 600 m selon le type de munitions

Vitesse initiale (Vo) : 800/900 m/s selon le type de munitions

Dispositif de visée :

Antiaérien : Kreiskornvisier Nr. 103. Guidon circulaire de pointage avec croisillon

Cible terrestre : Erdzielfernrohr (lunette de visée) 3 x 8.

Alimentation :

3cm Flak 103/38 : par magasin de 100 obus encartouchés ; les maillons de la bande d’alimentation se désintègrent lors du tir.

3cm Flakvierling 103/38 : par tambours cylindriques (contenance NI)

Munitions :

3cm Sprenggranate L’spur, projectile explosif à fusée à l’impact et traceur

3cm M-Geschoss L’spur, projectile à haut pouvoir explosif (Minengeschoss), utilisé par l’aviation d’attaque au sol de la Luftwaffe, contenant deux fois plus d’explosif que l’obus conventionnel, cité précédemment

3cm Panzersprenggranate L’spur, projectile antichar, avec charge additionnelle

 

Prévisions mensuelles de livraison, période décembre 1944/avril 1945

175 – 200 – 200 – 200 – 150

 

Production réelle :

-       3cm Flak 103/38, 127 exemplaires (janvier 1945), 22 (février 1945)

-       3cm Flakvierling 103/38. Inconnue

 

Sources : TNT Trucks & Tanks Hors-série N°29 Août/septembre 2018 La Flak