Marder II Sd.Kfz.132

MARDER II Sd.Kfz. 132

Panzer Selbstfahrlafette 1 für 7,62cm Pak 36 (r ) auf Fahrgestell Panzer II Ausf. D1 und D2

Les premières tentatives visant à transformer un Panzer II en chasseur de char datent de juillet 1940. Le Wäffemant demande à MAN d’étudier un Leichte Panzerjäger sur châssis de Panzer II Ausf. G (VK 9.01). La firme Rheinmentall-Borsig livre alors deux superstructures et deux pièces de 5cm. Les deux prototypes de 10,5 tonnes sont terminés en janvier 1942 et envoyés au front pour expérimentations. Le peu de châssis disponibles et les faibles cadences de production mettent toutefois un terme au projet de Panzer Selbstfahrlafette 1c/5cm Pak 38 auf  Fahrgestell Panzer II (VK 9.01). L’idée est réactivée à la suite de l’opération « Barbarossa » . L’apparition des T-34 et autres KV-1 ne permet plus au Panzerj¨ger I, armé d’un canon de 4,7cm de tenir son rôle de chasseur de char. Le Panzer I n’étant plus en production, il est décidé, au second semestre 1941, de reprendre la plate-forme du Panzer II . Débarrassé de sa tourelle, le châssis accueille une casemate aux parois épaisses de 10 mm. Les flancs se prolongent vers l’arrière, offrant de ce fait une protection supérieure au Panzerjäger I . Pour équilibrer le centre de gravité, le moteur est reculé au maximum. Les racks de munitions prennent place au-dessus du bloc propulseur pour faire pendant au Pak 38 de 5cm, dont la volée du canon dépasse de la partie avant. Une chaise de route est installée pour soulager le tube lors des transports. Une mitrailleuse de 7,92mm assure le défense rapprochée de l’engin . Malgré son potentiel supérieur aux engins de premières générations, le 5 cm Pak L/60 auf Fahrgestel Panzer II (Sf), aussi désigné Sd.Kfz. 131, ne fait pas l’objet d’une production de série. En effet, le Panzer II est toujours considéré comme apte au combat. En outre, le canon de 5cm n’est pas disponible en nombre suffisant pour équiper à la fois les unités d’infanterie et les formations motorisées. Débordées par le nombre et les qualités du T-34,  les Panzerjäger-Abteilungen réclament des engins plus puissants. Pour contourner la pénurie  de canons d’origine nationale, les Allemands décident de reprendre à leur compte des pièces soviétiques capturées en grand nombre comme le 76,2mm F-22 Modèle 1936. Redésigné 76,2 mm Pak 36 (r ) L/51, cette  ARME est rechambrée pour accepter des projectiles de Pak 40. Les ingénieurs jettent leur dévolu sur le châssis du Panzer II Auf. D (LaS 138) qui ne donne pas satisfaction comme char de reconnaissance. Une fois la tourelle enlevée, une grande superstructure est greffée dans le prolongement du compartiment de combat. Le Pak 36 (r ) est une arme volumineuse et les ingénieurs sont obligés de dessiner une casemate très haute et ouverte sur le dessus. 150 Panzer  Selbstfahrlafette 1 für 7,62cm Pak 36 (r ) auf Fahrgestell Panzer II Ausf. D1 und D2 sont allors commandés et livrés en mai 1942. Baptisé Marder II, le chasseur de char se révèle apte à engager les blindés soviétiques. Une deuxième commande se soixante Sd.Kfz. 132 est passée pour réutiliser les châssis des Flammpanzer II jugés inadaptés à la situation sur le front de l’Est. L’utilisation de matériels de prise n’est toutefois qu’un expédient.  En mai 1942,, la Wehrmacht considère que le Panzer II, produit au rythme de 50 machines par mois, est définitivement obsolète comme char de combat. En juin, il est décidé de  réserver la moitié puis les trois quarts des Panzer II Ausf. F à la construction de chasseurs de char.

En fin disponible en nombre suffisant, le canon de 7,5cm , désigné Pak 40/1 dans sa version embarquée, est monté dans une superstructure faiblement blindée. Cette dernière est ensuite placée sur un châssis de Panzer II détourellée. Le  compartiement de combat est ouvert sur le dessus et sur l’arrière. Au total, 576 Sd.Kfz. 131 ou marder II vont être produits à partir de châssis neufs et 75 à partir de châssis reconditionnés.

Le Sd.Kfz. 132

Quatres hommes composent l’équipage du Sd.Kfz. 132

. Le conducteur est placé dans la caisse, à l’avant gauche. Le chef de char est dans la superstructure, lui aussi à l’avant gauche. Le tireur, qui fait aussi office de chargeur, est à l’avant droit. Enfin, le radio est à l’avant droit. L’engin est armé d’un canon de prise soviétique de 76,2 mm et d’une MG 32 de 7,92 mm pour sa défense rapprochée. Le  Panzer jäger est déployé dans les Panzerj¨ger-Abteilungen, mais aussi au sein de Panzer-Divisionen et de Panzer-Grenadier-Divisionen. Le chasseur de char allemand souffre de nombreuses tares, dont une hauteur axessive et un blindage léger. Toutefois, placé en embuscade , son tube de 76,2 mm peut venir à bout de tous les blindés soviétiques. Sa Panzergranate 39 est en effet capable de percer un blindage de 108 mm , à 1 000 mètres, sous une incidence de 0°. Sa vitesse de 55 km/h sur route luipermet aussi de rapidement rompre le combat en cas d’urgence.

Catégorie : Panzerjäger

Constructeur : Alkett, Wegmann

Exemplaires produits : 201

Equipage : 4

Caractéristiques

Poids : 11,5 tonnes

Longueur : 5,65 m

Largeur : 2,30 m

Hauteur : 2,60 m

Protection

Blindage superstructure

Frontal : 30 mm

Latéral : 14,5 mm

Blindage châssis

Frontal : 35 mm

Latéral : 14,5 mm

Blindage masque du canon : 14,5 mm

Mobilité

Vitesse maximale

Sur route : 55 km/h

Tout terrain : 20 km/h

Autonomie

Sur route : 200 km

Tout terrain : 140 km

Pente : 24°

Obstacle vertical : 0,42 m

Tranchée : 1,75 m

Gué : 0,85 m

Armement

Principal : 7,62cm Pak 36 (r) L/51

Munitions : 30 obus

Secondaire : 1 MG 34 DE 7 ?92 MM

Munitions : 900 projectiles

Motorisation 

Moteur : Maybach HL 62 TRM

Puissance : 140 cv à 2 600 tr/mn

Radio : FuG Spr d

 

 

Sources : TNT Trucks & Tank hors-série  Jagdpanzer & Panzerjäger n°2  juin/juillet 2009