3,7-cm Flak 37

Flak 18, 36, et 37 de 37 mm

 Au moment de la mise en service du Flak 18 de 37 mm en 1935, l’armée de terre allemande et la Luftwaffe la considéraient comme une arme antiaérienne de moyen calibre. Ce canon,  qui reçut à l’époque le nom de ST 10 ,  ou Slothurn S10-100 , avait été mis au point sur le territoire suisse par la Société Rheinmetall pour s’affranchir des clauses du traité de Versailles. Il présentait à ses  débuts certaines imperfections qui finirent par être éliminées, mais il ne parvint jamais à donner totale satisfaction, même dans sa forme définitive. A l’origine, le tube et son affût se déplaçaient sur un train de roulement à deux essieux, lourd et compliqué, son installation sur une position ou sa sortie de batterie demandait beaucoup de temps. Sa  mise en direction était aussi une longue opération, et son mécanisme de fonctionnement avec une telle tendance à s’enrayer qu’il fallait des servants particulièrement entrainés pour réduire ces incidents.

C’est en raison de ces inconvénients que le 3,7 cm Flak 18 n’a jamais été mis en service. Certains exemplaires furent exportés en Chine avant 1939.

Sa construction cessa en 1936 et fut suivie, la même année, par celle d’un nouveau canon de même calibre. Celui-ci paraissait semblable au Flak 18, mais comportait en fait de nombreux changements. En particulier, sa munition, dotée d’une ceinture de feu unique au lieu de deux, était très différente, et son train de roulement avait été sensiblement modifié afin de l’équiper d’un seul essieu. Dans l’ensemble, ce canon antiaérien, le 3,7-cm Flak 36, avait les mêmes performances que son prédécesseur, mais était bien plus facile à mettre en œuvre. Une autre  version, le 3,7-cm Flak 37, ne se distinguait que par les appareils de pointage munis d’un système de correction de visée actionné par un mécanisme d’horlogerie.

Les Flak 36 et 37 furent construits en grand nombre. Au mois d’aout 1944, la Luftwaffe, à elle seule en reçut 4 211 exemplaires. La marine allemande  adapta ces matériels sur des affûts spéciaux, et il y eut même une version pour sous-marins. Il existait en outre plusieurs modèles automoteurs montés à la hâte sur camions, sur châssis de char ou encore sur des véhicules semi-chenillés. Le peloton de pièces comprenait généralement sept servants dont l’un était chargé du télémètre portatif, fonction supprimé à partir de 1944. L’alimentation en munitions s’effectuait à l’ide de lames-chargeurs de six obus.

Après 1940, les Flak 18,36 et 37 devinrent les armes courantes de la défense anti-aérienne contre les appareils volant à basse altitude et ils étaient groupés par batterie de neuf à douze pièces.  Nombre d’entre eux étaient installés dans des ouvrages antiaériens offrant de bonnes possibilités de tirs tous azimuts dans des zones particulièrement vulnérable. Ils armaient en outre des trains antiaériens capables de se porter à travers le  Reich sur tout emplacement voisin d’une puissante attaque aérienne alliée.

Caractéristiques

Flak 36 et Flak 37

Calibre : 37 mm.

Longueur de la pièce : 3,62 cm.

Poids : en batterie, 1 550 kg.

Pointage en hauteur : -80° à + 85°.

Pointage en direction : 360°.

Vitesse initiale : 820 m/s.

Plafond efficace maximal : 4 800m.

Cadence de tir : 160 coups/mn.

Poids du projectile : 0,640 kg.

Source : Encyclopédie des armes défense contre avions 1939/1945 fascicule n°88