Flak Wagen

Flak Wagen

 

Extrait des réponses au questionnaire 147 d’OPS-2

Pour les missions d’interdiction de rails, les effectifs ne doivent pas dépasser deux paires , opérant de la façon suivante :

- Passage des lignes à 3 000 mètres, et redescendre à 1 000 mètres, vitesses de croisière de 520 km à l’heure.

- Il est inutile de larguer les réservoirs supplémentaires.

- Une seule paire doit attaquer chaque locomotive en ciseaux pour diminuer les effets de la Flak, et surtout éviter les ricochets des projectiles, très meurtrier quand quatre avions exécutent une passe en file indienne serrée et que la dernière paire tire avant que la première soit hors de portée.

- Les locomotives doivent être abordées en léger piqué, trois quarts arrière, en visant surtout la partie vulnérable comprise entre la cabine et le premier dôme. Ainsi les avions dégagent après l’attaque sous couvert des jets de vapeur et de fumée qui les dissimulent aux postes de flak du train qui se trouvent derrière la locomotive.

- Depuis le début de l’année, les trains circulant de jour dans la « zone pourpre » (200 kilomètres du front) sont généralement protégés par trois wagons de flak; un 37  millimètres en queue, un affût de 20 millimètres accroché immédiatement derrière ou parfois même devant la locomotive.

- Dans la « zone rouge » (200 à « 350 kilomètres du front) les convois disposent de deux wagons de flak (2 x 1 quadruple 20 millimètres Vierling), un en tête et un à la queue.

- Dans la « zone blanche », entre l’Elbe et l’Oder on rencontrait souvent des convois non armés. Mais il est évident que, désormais, is sont équipés progressivement de flak.

- Le système de guet et d’alerte allemand est très efficace. Toutes les locomotives attelées à un convoi sont équipées de postes radio-téléphoniques, par lesquels les chefs de train sont en liaison avec les dispositifs de défense passive et de contrôle de la Luftwaffe qui les préviennent  de la présence de chasseurs alliés dans leur secteur.

  • Les pertes importantes que nous avons subies en attaquant des locomotives ( 1 pilote pour 20 locomotives attaquées) sont causées pour les deux tiers par la flak, et, pour le reste, par les débris et les ricochets.

Il est à noter que Pierre Clostermann est crédité de la destruction de 72 locomotives et à participé à l’attaque d’une centaine de trains.

Sources : Le grand cirque Mémoires d’un pilote de chasse FFL dans la RAF

Pierre Clostermann édition Flammarion