Wagon couvert G10

Wagon couvert G-10

 Le wagon couvert est un moyen de transport ferroviaire composé d’une plateforme recouvert d’une caisse en bois ou en métal. Une toiture étanche en bois, toile goudronnée ou tôle métallique recouvre l’ensemble . Elle sert à protéger des intempéries (pluie, neige, froid) les marchandises sensible aux aléas climatiques. La mobilité sur rail est assurée par deux essieux.

Le chargement et déchargement du fret se fait par de larges portes coulissantes situées de part et d’autre du wagon. La ventilation est assuré par des volets grillagés à claies réglables.

En temps de guerre, ces wagons peuvent aussi servir au transport des personnels lors de la montée au front où lors de relèves d’unités . 

Les premiers déplacement d’unité par train eurent lieu lors de la Guerre de Sécession.

Ce concept s’est fortement développé lors de la Première guerre mondiale avec le plan XVII élaboré par Joffre. Le transport des troupes mobilisés vers la frontière était basé sur le train.

La capacité de transport était inscrite sous les flancs du wagon . Un wagon permettait d’emporter en moyenne 40 hommes et 8 chevaux en long.

Lors de la  Deuxième guerre mondiale, le transport ferroviaire fut largement utilisé par tous les belligérants. Les trains militaires sillonnèrent le monde entier transportant troupes, munitions, carburants, artillerie, chars etc.

La rapidité du transport ferroviaire fut souvent l’une des clés de la victoire des armées. Les Allemands excellaient dans l’organisation des déplacements d’unités en cas d’ouverture d’un niveau front.

De nombreux films mettent en scène les trains durant le conflit ( Le train, La bataille du rail,Le pont de la rivière Kwai en sont de bons exemples.)

Hélas, ce type de wagons est aussi associé au drame des déplacements forcées de populations, de la Déportation et du Génocide.

Pour des millions d’êtres humains, il fut le dernier moyen de transport les emmenant vers les camps de la Mort où les SS les exterminèrent.

Lors des départs de ces convois, il n’était pas rare que les SS entassèrent jusqu’à 120 déportés par wagons. Durant le transfert, les conditions effroyables ( soif, mouvement de panique, écrasement, condition inhumaine de promiscuité ) occasionnèrent de nombreux décès. 

Le 2 juillet 1944, lors d’un transport de 2162 déportés vers les camps de la Mort, 520 décédèrent avant leur arrivé à destination.

Ne l’oublions pas.