Feuerleitpanzerfahrzeug für V-2 Raketen auf Zugkraftwagen 8t

Feuerleitpanzerfahrzeug für V-2 Raketen auf Zugkraftwagen 8t 
Sd.Kfz. 7/3

 

La décision du 22 décembre 1942 donna l’emploi opérationnel des fusées V2-A4 à partir de base mobiles et fixes (bunker), dont la construction commença à Éperlecques en mars 1943 et Wisernes fin août 1943.

Suite à la destruction par 600 bombardiers de la R.A.F. du centre d’essai de Peenmüde le 17 août 1943 et de la base d’Éperlecques le 27 août 1943, le débarquement allié le 6 juin 1944, puis la destruction de la base de lancement protégée de Wisernes (Bauvorhaven 21), un rapport du général Éric Heinman ( Kdo), commandant le 65e Corps d’Armée le 2 juillet 1944 décide d’abandonner les sites de Wisernes et d’Éperlecques et d’y maintenir des travaux mineurs afin de tromper l’aviation alliée.

La destruction des bases opérationnelles oblige les Allemands à mettre en œuvre des bases mobiles et la constitution d’unités de batterie. 

Les bases mobiles de lancement du V2-A4

Le général SS Hans Kammler , qui dirige la production des V2, crée au cours de l'été 1944 deux unités destinées au lancement des V2 comptant chacune plus de 5 000 hommes et environ 1 600 véhicules spécialisés : huit bataillons comprenant chacun 3 unités de lancement. Le groupement nord, installé près de Nimègue , aux Pays-Bas , comprend les bataillons 1./485, 2./485, 3./485. Le groupement sud, installé au début de la campagne de tir autour de Euskirchen, en Allemagne comprend les bataillons 1./836, 2./836, 3./836, 1./444, 2./444 et 3./444.

Les éléments constitutifs d’une batterie ou « base mobile » de lancement se composaient d’une station de lancement et d’une station de déchargement.

La batterie ou station de lancement comprend :

Un chariot de transport (Vidalwagen)

Un chariot de lancement (Meilerwagen)

Une citerne de peroxyde d’hydrogène

Un camion-citerne d’alcool

Un véhicule de mise à feu ( Feuerleitpanzer)

Une table de lancement ou plateforme de mise à feu

Un groupe électrogène ou génératrice de courant

Un véhicule de transmissions avec un central téléphonique de 10 à 20 lignes

Un radar mobile

Une pompe mobile de transfert d’alcool

La station de déchargement comprend :

Une unité technique

Une unité d’approvisionnement

Une unité de transfert (Stabo)

Un parc de camions et de tracteurs

Un portique de montage

Un portique de transfert

A cela s’ajoute , à partir de janvier 1944, une unité de batteries antiaériennes.

Les fusées chargées à Mittelwerk étaient transportées jusqu’aux batteries de lancement par chemin de fer. Chaque train comportait en moyenne 150 à 200 fusées. Chaque batterie se composait de 152 véhicules, 70 remorques et un effectif minimum de 500 personnes comprenant trois sections de mise à feu

Le Sd.Kfz.7/3 également connu sous le nom de Feuerleitpanzerfahrzeug für V-2 Raketen auf Zugkraftwagen 8t (ou sous le nom de V-2 Befehlswagen) était un véhicule de poste de contrôle pour les unités de lancement de fusées V-2.

Ce véhicule spécialisé a été conçu en raison de la nécessité de créer des systèmes permettant le lancement des fusées mobiles A-4 (V-2) . 

Après un véhicule expérimental initial Feuerleitpanzer auf HKp 902, cette construction en série a été adaptée sur le châssis d'un tracteur d'artillerie semi-chenillé de catégorie 8 tonnes. Le véhicule avait la partie moteur Maybach HL62TUK et le compartiment conducteur d'origine. 

L'arrière du Feuerleitpanzer était monté avec une superstructure blindée aux formes fortement biseautées pour abriter l'équipement de guidage et de radio et pour protéger l'équipage de 3 hommes du souffle généré par le décollage de la fusée ou en cas d’explosion accidentelle. L'épaisseur du blindage était comprise entre 10 et 15 mm, l'épaisseur du verre blindé dans les visières était de 60 mm. Des panneaux électroniques pour le lancement de fusées étaient installés dans cette cabine blindée.

Les châssis ont été fournis pour l’installation de la superstructure blindée à Busch à Bautzene. De là, ils rejoignaient l'usine souterraine Dora à Nordhausen, où les composants électroniques spécialisés étaient assemblés. Au total, 49 exemplaires de cette machine ont été produits.

Date

Nombre de véhicules produits

3/1944

dix

4/1944

dix

5/1944

4

6/1944

dix

10/1944

12

11/1944

3

Ils ont été utilisés dans les unités Artillerie Abteilung (mot) 485, jusqu'à 3.Batterie Artilerie Abteilung (mot) 836 (anciennement Lehr- und Versuchs Batterie 444) et SS-Werfer-Batterie 500. 

Le  Feuerleitpanzer remorquait aussi parfois la plate-forme de tir mobile utilisée pour lancer la fusée (Abschussplattform). 

La campagne d'artillerie débute le 8 septembre 1944, lorsque l'Artillerie Abteilung (mot) 485 tire le premier missile A-4 (V-2). 

L’ensemble des véhicules de soutien spécialisés et les méthodes d'approvisionnement efficaces du V2 ont grandement contribué au succès des records opérationnels compilés par les troupes de fusées allemandes. Le tir de 8 à 12 missiles par jour par certaines batteries a montré la robustesse et l'ingéniosité de ces véhicules. Certains véhicules ont été adaptés à partir d'équipements existants de la Wehrmacht et se sont avérés tout à fait compatibles.

 

 

Sources : Armes secrètes et ouvrages mystérieux de Dunkerque à Cherbourg Les V1 et V2 Tomme 2 Myrone N.Cuich

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