Mercedes-Benz « einheitsfahrerhaus » L4500 mit 20mm Flakvierling

Mercedes-Benz  « einheitsfahrerhaus » L4500 mit 20mm Flakvierling 

und Sd.Ah.52 Anhäger in des werkstatt modidifiziert

 

 

La chasse allemande et la Flak des aérodromes au printemps 1945

Les Allemands avaient inauguré un nouveau mode d’opération pour leurs chasseurs. Tous les grands aérodromes étaient devenus assez malsains depuis la traversée du Rhin par les Alliés. Ils avaient été la cible de nombreux bombardements mettant à mal les infrastructures et les pistes.

La Luftwaffe n’avait plus assez d’appareils pour se payer le luxe de les voir détruire inutilement au sol. Les JagdGeschwaders et les Jabo n’avaient plus d’aérodromes affectés.

Tout le long de la rive droite de l’Elbe, en exécution du Plan 1943 de défense aérienne du Reich, l’organisation Todt avait construit près de 150 aérodromes secondaires, destinés aux opérations de chasse défensive contre les grands raids de jour américains.

Ces bases, équipées généralement d’une bonne piste en dur (bitume ou béton) de 1000 à 1500 mètres, d’une excellente infrastructure (hangars et autres), étaient idéales pour la mise en œuvre d’un système de chassé-croisé. Dans les trois-quarts de cas, elles se trouvaient trop loin pour être bombardées. Elles n’étaient jamais occupées qu’en passant. Le plus souvent désertes, elles ne justifiaient pas, au printemps 1945, de bombardements en règle.

Huit escadres de chasse allemandes environ – soit environ 800 chasseurs et chasseurs -bombardiers – menaient alors, entre ces bases une existence de nomades.

L’échelon roulant déménageait pendant la nuit. Les mécaniciens préparaient les hangars, et les camions-citernes étaient dissimulés dans les bois de sapins. Au petit jour, les avions se posaient et, vers 10 heures du matin, ils exécutaient, partant de leur nouveau « home », leur sortie de guerre.

Après quelques jours – jamais plus d’une semaine – la Geschwaders changeait de base à nouveau.

Grace à cette méthode, les Allemands arrivaient à harceler très efficacement les troupes, surtout le matin et le soir. Un nombre croissant de convois de ravitaillement lancés en flèche vers les colonnes blindées restaient en route, mitraillés ou bombardés en vol rasant.

La Luftwaffe, pour permettre à ses chasseurs d’opérer avec une tranquillité relative, a fourni au moins un bataillon de Flak – ou Abteilung- par aérodrome. Ces Ateilungen étaient rattachés aux escadres de chasse et comprenaient généralement trois batteries de Flak automatique : une de 37 millimètres (neuf canons sur affûts simples) et deux de 20 millimètres (huit tubes) sur affûts quadruples.

Les Abteilungen accompagnaient les Geschwaders dans leurs déplacements et étaient toujours les premiers à pied d’œuvre sur les nouvelles bases. 

Ces formidables défenses anti-aériennes, avec leurs servants quotidiennement entraînés- et pour cause- et leurs armes équipées soit de collimateurs gyroscopiques, soit de viseurs à correction automatique, rendaient les attaques aériennes alliées éminemment dangereuse.

Toujours sur le qui-vive, avec des relais de guetteurs expérimentés dans un rayon de dix kilomètres, un Abteilung peut, en une fraction de seconde, étendre une véritable nappe infranchissable de projectiles traceurs et explosifs au-dessus de l’aérodrome qu’il défend. Tout appareil pris en vol rasant dans un tel réseau de Flak a très peu de chance d’échapper aux quelques 150 projectiles à la seconde crachés par les canons du bataillon.

 

 

Source : Le grand cirque mémoire d’un pilote de chasse FFL dans la RAF Pierre Clostermann Flammarion