25-Pounder Self-Propelled Tracked Sexton

25-Pounder Self-Propelled Tracked Sexton

 Au début de l’année1941, la British Purchasing Commission ( Commission d’achats britannique) installée à Washington demanda aux autorités américaines s’il était possible de modifier le véhicule M7 Priest de façon qu’i puisse recevoir un canon obusier de 25 pdr (87,6 mm). Apprécié des militaires britanniques, le M7 n’en présentait pas moins l’inconvénient majeur de ne pouvoir servir d’affût mobile qu’aux obusiers américains de 105 mm, un calibre que n’utilisait pas la British Army à l’époque. Les Américains acceptèrent de construire quelques exemplaires du M7 avec un obusier de 87,6 mm, sous la dénomination T51, mais annoncèrent même temps qu’il leur serait impossible de produire le nouveau modèle en soie, leurs chaînes de montage étant déjà totalement accaparées. Les Britanniques décidèrent alors de s’adresser aux Canadiens, qui avaient ouvert une chaîne, quelques années auparavant, pour la construction du char Ram, un modèle sur le point d’être remplacé par les tanks américains M3 et M4. Jugé adéquat pour une conversion, le Ram fut doté, après transformation , d’un canon obusier britannique de 87,6 mm. Ainsi naquit le Sexton.

Le 5 novembre 1942, le prototype part pour l’Angleterre en vies d’évaluation. Convaincue, Londres annule une commande de M7 Priest à son profit.

Présentant la même configuration générale que le M7 priest, le Sexton se distinguait de l’affût américain par divers points de détails. A gauche sur le M7, le poste de conducteur était placé à droite sur le Sexton. Ce dernier était dépourvu de tourelle de mitrailleuse, mais son compartiment de tir était laissé à l’air libre, seule une toile protégeait des intempéries les six hommes que comptait l’équipage. L’équipage était composé  d’un chef de bord, d’un chauffeur, d’un canonnier, d’un pointeur, d’un pourvoyeur et d’un opérateur radio.Le chauffeur est assis à l’avant droit, les cinq autres membres de l’équipage ont leur poste dans l’habitacle de combat,

Enfin , une bonne partie de l’intérieur était occupé par des coffres à munitions et par les effets personnels des membres de l’équipage; d’autres coffres, à l’arrière, permettaient de transporter du matériels supplémentaires. L’épaisseur des blindages en acier corroyé ne dépassait pas 32 mm et offrait à l’équipage une bonne protection contre les éclats de mortiers et d’obus ainsi que contre le feu d’armes portatives.

Au cours de sa carrière, des modifications sont apportées au Sexton (sacristain). Sur les premiers modèles, la protection de la transmission avant consistait en trois sections boulonnées qui sur les modèles postérieurs fut remplace par un blindage coulé en une seule pièce.

Une protection est ajoutée à l’extrémité extérieure du cylindre de recul, le bouclier du 25-Pdr est redessiné, le siège du pointeur est revu de manière à faciliter l’accès au 72 projectiles stockés sous le plancher, des rangements sont montés sur la plage-moteur pour accueillir les affaires des servants. de plus le dossier du siège du pilote est blindé pour faire échec aux attaques aériennes. Un crochet d’attelage et un chargeur de batterie auxiliaire seront ensuite ajoutés à l’arrière. Enfin, un haut parleur est positionné à l’intérieur du compartiment. La majorité de ces améliorations est effectuée à compter du 125e exemplaire. de ce fait, les engins produits antérieurement prennent la dénomination de Sexton I puis Sexton II pour les suivants.

Le canon obusier de 87,6 mm était monté à l’intérieur d’un berceau conçu spécialement par les Canadiens pour le Sexton. Ce berceau permettait un pointage en site de +40° à -9° en azimut et pivotement horizontal de 25° à gauche et de 40° à droite, propriété dont devait faire peu usage le Sexton. Le recul se réduit à 508 mm , alors que la normale est de 914 mm. Le 25-Livres est pourvu de son appareillage standard pour le pointage tant direct qu’indirect.Rarement mis en oeuvre dans des opérations antichars, le véhicule anglo-canadien fut en effet utilisé quasi exclusivement comme pièce d’artillerie de campagne (tirant des obus brisants et des projectiles fumigènes); il se distingua particulièrement en appuyant la progression des divisions blindées alliées.

Construit à deux milles cent cinquante exemplaires par les Montreal Locomotive Works de Sorel, au Québec (sa chaîne de montage devait être fermée à l’automne 1945), le Sexton se révéla si fiable qu’il fut acquis par la suite par un grand nombre de pays. L’armée britannique employa le modèle jusqu’a la fin des années cinquante.

L’unique variante du Sexton était un véhicule de commandement d’artillerie GPO, dépourvu d’armement mais doté d’une radio No.19 Wireless Set et d’une batterie supplémentaire, d’un pupitre de commande radio Tannoy avec sa propre batterie et d’un table de lecture de cartes.

Caractéristiques 

Catégorie : Canon automoteur

Constructeur : Montreal Locomotive Works

Exemplaires produits : 2 150

Equipage : 6 hommes

Armement

Principal : Ordnance QF 25-Pdr ‘C’ Mk.III (87,6 mm)

Munitions : 106 projectiles dont 18 perforants

Secondaire : 2 mitrailleuses .303  (7,7 mm) Bren LMG pour la défense antiaérienne

Munitions : 1 150 projectiles

Individuels :  2 fusils 303, 2 mitraillettes Sten de 9 mm, 1 pistolet lance-fusée éclairante  et 12 grenades à main

 

Blindage

Casemate : 

Frontal : 19 mm

Latéral : 12,7 mm

Arrière : 12,7 mm

Châssis

Frontal : 76,2 mm

Latéral : 63,5 mm

Arrière : 38,1 mm

Dimensions 

Longueur : 6,12 m

Largeur : 2,71 m

Hauteur : 2,44 m

Poids en ordre de combat :  25, 8 t.

 Performances 

Vitesse sur route : 41 km/h

Vitesse en tout terrain : 19 km/h

Autonomie sur route : 290 km

Autonomie en tout terrain NC

Consommation : NC

capacité des réservoirs : NC

Obstacle vertical : 0,61 m

Coupure franche:  1, 88 m

Pente : 35 %

Gué : 1,17 m

Pression au sol : 0,81 kg/cm2

 Motorisation et radio

Moteur : 9 cylindres radial essence Continental R 975.9 refroidi par air

Puissance : 400 cv à 2 400 tr/mn

Radio : No. 19 Wireless Set

 

 

Sources : L’encyclopédie des armes Canons automoteurs 1939-1945 fascicule n° 80 Edition Atlas.

Trucks&Tanks Hors série n°9  Chasseurs de chars et engins d’appui alliés.

Encyclopédie des blindés sous la direction de Christopher F.Foss Elsevier