Panzerlok Baureine BP42
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- Catégorie : Allemagne-matériel-ferroviaire
Les blindés ferroviaires des Allemands
L’armée allemande avait fait usage de trains blindés dès la campagne de Pologne en 1939. A compter du 7 février 1940, ceux-ci passèrent du commandement des troupes ferroviaires à celui de l’armée puis au commandement des forces de manœuvre. De la phase des adaptations, les Allemands en virent très vite à celle de la réalisation de moyens spécialement étudiés et polyvalent (c'est-à-dire apte aussi bien aux missions d’exploitation, de sécurité et de reconnaissance que de combat). Comme leurs homologues italiens, ces moyens reçurent en 1944 une classification appropriée, qui était la suivante :
- Panzerzug (Pz.Zug) = trains blindés .
- Pz.Zug. (s.Sp.) = véhicule ferroviaire blindé lourd (231).
- Pz.Zug. (1.Sp.) = véhicule ferroviaire blindé léger (Panhard 178).
- Pz. Triebwagen = automotrice blindée.
De ces derniers, il y eu plusieurs modèles en service. Un petit modèle de patrouille, armé de mitrailleuses seulement équipé d’un cadre antenne caractéristique, en superstructure sur deux tourelles fixes. D’apparence symétrique, cet automoteur utilisait un moteur BMW central qui lui donnait une vitesse maximale de 100 km/h.
Il y eut ensuite un modèle de forme trapézoïdale, à double poste de commande lui aussi, qui était équipé d’une tourelle de Pz.Kpfw.IV F-1mais sans coffre arrière. L’armement demeurait un canon de 75mm L/24 jumelé à une mitrailleuse ; diverses trappes de tir permettraient l’utilisation d’armes légères.
Bien plus lourd en revanche, l’armement du troisième modèle s’inspirait visiblement des » Libli italiens ». Avec deux boggies moteurs, ce dernier possédait à l’avant et à l’arrière deux tourelle de de Pz.Kpfw.IV H armées de pièce de 75 mm L/48 jumelées à des mitrailleuses. Au centre de la caisse, en superstructure, il y avait une tourelle fixe surmonté d’un tourelleau. Et naturellement sur cette automotrice puissamment blindée, de nombreuses trappes de tir permettaient l’usage d’armes automatiques.
Les véritables trains blindés se distinguaient entre eux selon l’écartement des roues, du type normal pour l’Europe et de type large pour l’URSS.
Spécialement étudié pour la protection du réseau ferroviaire contre les partisans, le train blindé E.P.42 étaient formé de six éléments armés et blindés (wagons d’artillerie, plates-formes de D.C.A. et voitures d’infanterie). Son armement réglementaire comprenait deux canons de 105mm courts, un affut quadruple de canons anti-aériens de 20mm, un canon de 76,2 mm, deux mortiers de 81 mm, une mitrailleuse lourde et 22 mitrailleuses légères, avec un effectif de 113 hommes.
Dans le camp allemand également, on trouve des trains blindés improvisés et d’autres constitués de prises de guerre.
En général, un train blindé allemand comprenait une locomotive blindée du type train de marchandises placée au milieu d’un convoi de quatre à six wagons blindés. Il était doté d’un armement léger et lourd(les wagons de combat étaient généralement placés juste devant et derrière la locomotive) et présentait deux plateformes en tête et en queue. Chaque train blindé était suivi d’un train de soutien logistique, avec des wagons pour l’alimentation et pour le repos du personnel.
La longueur d’un train blindé, sans son convoi logistique, variait de 100 à 120 mètres. Son armement comprenait de deux à cinq pièces de 75, 76,2 et 100 mm, deux ou trois chars de combat montés sur plateformes équipées de rampes de chargement , une à deux pièces antichars ou canon d’infanterie, deux affuts de 20 mm C.A. (Simple ou quadruple), 20 à 25 mitrailleuses, un ou deux mortiers lourds, un lance-flammes et trois fusils antichars. Le premier et le dernier wagon de combat étaient munis de projecteurs.
Chaque train utilisait pour la reconnaissance et l’exploration une ou deux draisines ou véhicules blindés ferroviaires.
Sources :
Trains blindés 1939/1945 connaissance de l’histoire blindés 1944/1945 profil et histoire Hors-série n°6 page 28