Hackenberg : Destruction du bloc 8 par un M12.
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- Catégorie : Vosges Lorraine
Hackenberg : Destruction du bloc 8 par un M12.
En novembre 1944, après un arrêt sur la Moselle La 3e Armée de Patton reprend sa progression vers l’Est. Le 14 novembre, le 357th Inf. Reg. de la 90th Inf. Division reçoit l’ordre d’attaquer la crête boisée située entre Buding et Vecking. C’est sur cette hauteur que se situe le Hackenberg.
Le 15 novembre au matin, l’attaque commence. Mais à peine sorti du bois, les compagnies J, K et L du 3e bataillon sont clouées au sol par un barrage d’artillerie. Des salves tirées par des canons de 75 mm au timbre rageur si caractéristique (97 obus en 90 secondes) occasionnent la perte de huit tués et une cinquantaine de blessés. Les tirs proviennent d’une casemate d’artillerie du bloc 8 du Hackenberg. Casemate qui est armée de trois canons obusiers de 75 mm modèle 29. L’ouvrage est servi par des éléments retardataires du 82. Armee Korps dont la pour mission est de protéger les troupes allemandes qui retraitent vers la Ligne Siegfried.
Un peloton de Tank destroyer se met en position à 2500 m du Hackenberg. Leurs obus de 76,2 mm égratignent à peine le béton. Ils sont relayés par des pièces lourdes de 203 mm du 649th bataillon d’artillerie. Mais ce pilonnage reste sans succès malgré le réglage par un « Piper Club » d’observation.
Pour casser cette « noix », l’état-major de la 90th Inf. Division et les services de renseignement étudient les plans de Hackenberg et trouvent un point faible : le mur arrière du bloc 8 qui ne mesure que 1, 50 m d’épaisseur et seulement 0,80 cm au droit des embrasures métalliques. Une position de tir idéale située dans l’angle mort de la casemate est reconnue qui permettrait de positionner une pièce d’artillerie capable de percer la carapace de béton.
Durant la nuit, un automoteur de 155 mm du 343th Bataillon d’artillerie de campagne s’embusque dans la position et commence son tir de destruction à 10h00 du matin. A 11h00, il cesse son tir. Les artilleurs sont des as car les trois embrasures de 75 mm ont été défoncées et le bloc est silencieux. Les trémies sont désarticulées et les bouches à feu hors de service. Les défenseurs ont disparus.
Le bloc 8 tel qu’il se présente en 1944. On distingue nettement la volée saillante des trois canon-obusier de 75mm modèle 29.
Les trois embrasures défoncées par le tir américain.
Sources : 39/45 Magazine n°104 Février 1995