Toul

Toul

La bataille de Toul : 18-20 juin 1940.

Le 17 juin 1940, le maréchal Pétain, par message radio diffusé, demande solennellement de cesser le combat. La situation des armées française est désespérée. Guderian a atteint la frontière suisse et quatre armées françaises sont encerclées dans l’Est de la France. Malgré la demande d’armistice, les 500 000 hommes qui les composent continueront à se battre avec désespoir.La région de Toul sera le théâtre d’une tragique bataille sans issue qui verra l’anéantissement du 42e corps d’armée.

Durant deux jours, la bataille fera rage. La ville de Toul sera en partie détruite sous les coups de l’artillerie allemande et française (530 habitations seront détruites ou fortement endommagées). Les pertes françaises en homme sont estimées officiellement à 230 hommes intramuros. Les rapports allemands concèdent 500 hommes dont 27 officiers mis hors de combat. La masse de Français fait prisonniers est impressionnante, plus de 3 000 hommes entre le 19 et 20 juin. Pourtant, la majorité des soldats s’est comportée brillamment, parfois même au-delà de ce que l’on était en droit d’en attendre. Malgré le défaitisme du gouvernement, ils ont fait leur devoir d’une façon qui aurait pu servir d’exemple à bien des unités. Avaient-ils connaissance des lâches tractations du gouvernement français qui allaient sceller leur sort ainsi qu’un appel lancé le 18 juin par un certain général.

Boulevard Pinteville

Le 19 juin, trois chars R 35 du 5e BCC, venus soutenir une contre-attaque menée par le II/100e RI, ont été détruits par des canons antichars.

 Vue plongeante de la porte Moselle en 1940.

 Les combats sont terminés. L’occupant s’installe en ville. Devant l’entrée de la Caserne Ney, un groupe de soldats allemands se fait photographier pour immortaliser ce moment.

 L’hôtel de ville a été partiellement détruit pendant les combats. Un groupe de soldats allemands discute avec des civils.

 Durant les trois jours de combat, des quartiers entiers furent détruits lors des combats de rue et par l’artillerie des deux camps. Toul eut le « privilège » d’être la ville de Meurthe et Moselle le plus touchée par les dommages de guerre.

Angle de la rue de la République et rue Gambetta

Les combats sont juste terminés, de la fumée s’échappe encore des décombres.

Quelques jours plus tard, les travaux de déblaiement ont commencé. 

Le centre-ville a été particulièrement visé par les tirs. Là aussi les travaux de déblaiement ont commencé. La tâche est immense. Pour évacuer les tonnes de gravats, il a fallu utiliser des wagonnets et installer une voie ferrée de fortune.

Angle de la rue Thiers et de la Rue du général Gengoult, Des magasins réunis, il ne reste plus que le squelette des façades rongées par les incendies.

 

Sources : Google Earth et coll. Part.