Tinchebray

Tinchebray

« Le 15 août 1944, débute l’opération Grouse et Wallop, menée par les Britanniques et les Américains, pour libérer Tinchebray et prendre les ponts du Noireau de Tinchebray à Condé-sur-Noireau . Les Américains du 38e régiment de cavalerie arrivent par la route de Sourdeval. Il est 13 h 30. La 3e division britannique surgit par la route de Vire. Les Alliés trouvent un bourg vidé de ses habitants. C’est le révérend père Fernand Prével, alors adjoint au maire, qui accueille les Américains. Ainsi, il fait éviter les tirs d’artillerie prévus sur Tinchebray. Tinchebray est épargné d’une destruction programmée. »

6 000 réfugiés à Chanu

« Les Allemands ne sont plus à Tinchebray, mais ils attendent les Alliés qui doivent franchir les ponts sur le Noireau à Tinchebray, Frênes, Montsecret et Condé-sur-Noireau. Sur la route de Flers, c’est à gué que les Alliés franchissent le cours d’eau, le pont ayant été détruit avant l’arrivée des Américains. Cette bataille dure une journée complète et une nuit. Beaucoup d’Allemands sont faits prisonniers, ils se rendent, ils sont épuisés par la bataille de Mortain. » 

« La population n’est pas marquée par ce 15 août, ils sont tous partis, ils sont environ 6 000 réfugiés à Chanu. Ils sont pris en charge par les Britanniques, les Civils affairs. L’organisme les gère, les alimente et les fait rentrer dans leurs habitations. Il gère également temporairement les affaires communales avec des Français relevant du général de Gaulle. Cependant des civils sont tués par les tirs d’artillerie, dans les bourgs autour de Tinchebray, beaucoup n’ayant pas évacué. »

16 août 1944.

Place Saint Remy, une Jeep stationne devant un commerce dévasté .

Tinchebray est traversé par de nombreuses colonnes de réfugiés. Ils ont quitté leurs logements au début des opérations de la Libération. Ces civils retournent chez eux sans la certitude de retrouver leurs habitations non ruinées par les combats. Le chargement des deux chariots hippomobiles est recouvert d’un drap blanc afin d’ éviter d’être mitraillé par l’aviation.

Echanges de poignées de main entre les Britanniques L/Cpls Honsby et Backer, C.M.P’s de la 3rd ID  et les Américains Poosednik et Onika de la 2nd ID devant le n°2 de la rue de Paris. La motocyclette est une BSA M20 portant en sigle d’ identification tactique un chiffre 79 sur fond noir (3rd Provost Compay CMP). 

Une Jeep appartenant à une unité de police militaire britannique stationne à l’entrée de la rue de Paris. Tout comme la motocyclette vue précedemment, le signe tactique 79 sur fond noir est peint sur le bas du pare-brise.

Cette femme et son enfant retournent chez eux. Ses maigres biens tiennent dans une simple poussette.

 

Sources : Google Earth, IWM et coll part.

https://www.ouest-france.fr/normandie/tinchebray-bocage-61800/tinchebray-autour-de-la-bataille-des-ponts-du-noireau-6597693