Saint-Martin en Fresnay
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- Catégorie : Normandie
La 21e Panzer-Divion à l’entrainement , Printemps 1944 Saint-Martin-de-Fresnay
Cette série de clichés aurait pu s‘intituler le calme avant la tempête. La 21e Panzer Division est en cours de restructuration au printemps 1944 en Normandie. Les soldats allemands vérifient un vieux dicton qui dit " heureux comme Dieu en FRANCE ". L’équipage d’un antique Panzer IV Ausf B ou C de la 8./22 goûte aux spécialités locales : camembert, crème, cidre et calva qui améliorent l’ordinaire. On est loin des rigueurs du climat et de l’intensité des combats du front de l’Est en ce printemps 1944. Dans quelques mois, la division dont le matériel est encore constitué en partie de blindés de capture français " teutonisés " par les ateliers du Major Becker va subir de plein fouet le choc du Débarquement. Le Panzer IV appartient au Panzer-Regiment 22 lui-même issu du Panzer-regiment 100. Il est constitué de deux bataillons :
- le I.Abteilung est équipé de Panzer IV Ausf H en remplacement des 70 chars Hotchkiss standardisés par les ateliers Becker. Le soir du 5 juin, sa dotation est incomplète, seulement ¾ des chars ont été attribué.
- le II Abteilung devait être équipé en char Panther G mais sa dotation réelle est de 23 chars SOMUA et de 21 Panzer IV. Les premiers Panther ne seront livré qu’en catastrophe fin juin.
Les photos ont été réalisées dans le village de Saint-Martin-de- Fresnay, situé à 7 km au sud –est de Saint-Pierre-sur-Dive.
la vue ¾ arrière nous montre un Panzer IV Ausf B ou C dont l’état de fatigue est apparent : garde-boue arrachés, coffre bosselé, patins de chenille usés à l’extrême, absence d’équipement de dépannage sauf un vieux câble de remorquage qui semble avoir eu l’occasion de servir. Ce modèle de Panzer IV est complètement obsolète et son canon court de 75 mm ne lui sera d’aucune utilité en cas de rencontre avec un char allié.
Les vues avant de l’engin confirment l’état de fatigue du char. On remarque l’absence de mitrailleuse de capot sur ce modèle fabriqué vers 1938. Seule une petite trappe circulaire situé à droite du volet de vision du tireur permet l’utilisation d’une arme de poing ou d’un pistolet-mitrailleur pour la défense rapprochée. La trappe de vision du conducteur porte une inscription à la craie " HEDI ", une autre inscription illisible est aussi appliquée sur la trappe de vision du tireur. Une tradition des équipages était d’inscrire les prénoms de leurs petites amies sur le char. L’importante pile de boites de fromage local et le contenu du panier à provisions posé sur le garde-boue ne vont pas tarder à disparaître dans les entrailles du blindé.
C’est le départ, l’équipage réintègre le char.
Les photos sont prises de la butte du monument aux morts. Trois véhicules sont présents, un side-car de liaison possible un BMW R-75 750 cm3, un véhicule de commandement abondamment camouflé par des branchages (technique qui sera largement utilisée dans quelques mois pour se soustraire aux vues des " JABO "). Le véhicule est une Delahaye modifiée, le retrait des portes permet une évacuation rapide en cas d’attaque aérienne et un 10,5 cm le.FH 18/40 ausf Geschützwagen 38 H(f) .Il s’agit d’un Hotchkiss de capture modifié par les ateliers du Major Becker. Cet engin appartient au Panzer-Artillerie-Regiment 155. Les II/155 et III/155 sont équipé en artillerie automotrice. L’engin de base est un châssis de char Hotchkiss sur lequel a été installé un canon de 105 mm Mle 18. Une casemate légère non fermée protége sommairement les servants. 36 véhicules de ce type équipent les II et III Abteilung soit 3 batteries de six engins par bataillon.
Sources :
- 39/45 magazine n° 1 5 juin 1944 : la 21e Panzer de Pierre Stutin
- 21. Panzer-Division Jean-Claude Perrigault Edition Heimdal
- Les Panzers Normandie 44 Eric Lefevre Edition Heimdal
- Documentation personnelle