Guise : char B1 bis « Ouragan »

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Guise : char B1 bis « Ouragan »

La 2e D.C.R. a été conçu pour être comme une formation de choc capable de briser les attaques ou les raids des Panzer ennemis et, grâce à la supériorité de ses chars B, de les détruire. Hélas, cette considération ne fut que théorique.

L’unité fut engagée en urgence, au nord de Rethel, le 15 mai 1940, mais elle est coupée en deux par l’avance de la 6. Panzerdivision. Elle mène une contre-attaque dans le secteur de Marle – Montcornet. L’attaque est néanmoins un échec. Le 18 mai, la 2e D.C.R. a perdu 123 de ses 160 chars et doit être reformée en urgence. Elle revient au front le 24 mai, vers Péronne, de façon fractionnée. Le 4 juin, elle lance une ultime contre-attaque à Abbeville, mais perd 33 chars sur 82 engagés. À partir du 5 juin, elle se replie vers le sud et finit la campagne au sud du Cher, avec encore quelques chars disponibles.

En désespoir de cause, Le commandement utilisa des chars B1 bis pour garder des ponts. Cet emploi était un non-sens. Isolé, les chars ne pouvaient remplir longtemps cette mission car ils pouvaient être rapidement neutralisés par une concentration de feux d’artillerie ou par une attaque aérienne. Plusieurs chars Renault B1 bis dont le B1 bis « Ouragan » furent ainsi neutralisé le 17 mai 1940 par des éléments de la 6.Panzer-Division alors qu'ils défendaient la commune de Guise.

Char B1 bis « Ouragan » n° 260 du 8ème Bataillon de Chars de Combat de la 2ème Division Cuirassée.

Construit par SCHNEIDER, il fut livré au 508e RCC début 1939, puis versé à la 1ère Cie du 8ème BCC en septembre 1939.
Il servira à la 3e Cie à partir du 18 avril 1940.

Perdu à Guise, le 17 mai 1940, panne de Naëder (système hydrostatique pour la direction)

Localisation actuelle : intersection rue Lesur/rueDesmoulin

Equipage : Lieutenant Brayard, Pilote : Sergent-chef René Ott.

Les chars de cette unité étaient peints en vert et ocre avec le motif entouré de noir.

Il existe de très nombreuses photographies de ce char. J’en ai sélectionné quelques-unes afin de localiser l’engin, sous plusieurs angles, sur son lieu de destruction.