Sd.Kfz 223 Leichte Panzerspähwagen (fu) Nordland

Leichte Panzerspähwagen (fu) Sd.Kfz 223 Nordland

Des scandinaves irréductibles

Le 16 avril, la 11.SS-Freiwilligen-Panzer-Grenadier-Division « Nordland » reçoit l’ordre de rejoindre les lignes à l’est de Berlin. En dépit de récents renforts, le division est encore très en dessous de ses effectifs théoriques et, à l’exception d’une poignée de SS français et espagnols, la plupart des nouvelles recrues n’ont que peu ou pas d’expérience du feu. L’unité est, du 17 au 20 avril engagée dans des combats ininterrompus tout le long de sa ligne de front et progressivement repoussée dans la capitale. A la date du 22 avril, la division se retrouve au centre-ville, au Tiergarten, le plus vaste parc de la ville. Les jours suivants, la division cesse d’exister en tant qu’unité constitues. Les restes des régiments « Norge » et « Danmark », avec des éléments du bataillon de pionniers, se retrouvent à défendre les ponts sur la Spree. Après une résistance fougueuse mais futile, les restes de la « Nordland » sont refoulés dans les quartiers des ministères.
Pendant ce temps, les Soviétiques lancent leur assaut principal contre le secteur du parc de Treptow, où se trouvent les restes du bataillon de pionniers et le reliquat des chars de la SS-Panzer-Abteilung 11 « Herman von Salza ». C’est le SS-Obersturmbannführer Kausch qui contre-attaque avec ses blindés et réussit à enrayer l’avance ennemie, aux prix de ses derniers véhicules. A la date du 26, les défenseurs se tiennent autour de la Chancellerie, entre la Friedrichstrasse et la Leipzgerstrasse. D’autres éléments se battent près de la porte de Cottbus. Le 27, le régiment « Danmark » est submergé sur la Friedrichstrasse. Quelques Scandinaves combattent dans le périmètre du Reichstag et causent de lourdes pertes chez les Soviétiques. Les jours suivants, les derniers survivants tiennent toujours contre toute attente. Le 30 avril, le nouveau commandant de la division, le SS-Brigadenführer Krukenberg, informé du suicide d’Hitler, ordonne à ses derniers rescapés de percer vers l’Ouest. Si quelques petits groupes parviennent jusqu’aux lignes américaines, à Charlottenburg, la plupart des unités – telle la 3./SS-Panzer-Aufklärung 11 engagés dans une lutte sans espoir, tombent aux mains des Soviétiques


Sources : Batailles et Blindés n° 19 hors-série : « j’étais à Berlin » extrait.