sIG33 schwere InfantrieGeschütz 33
- Détails
- Catégorie : Allemagne-armes-soutien
Dès le début des années vingt, l’état-major de la Reichwehr sollicite la dotation de deux types de pièces d’artillerie dans les unités d’infanterie :
- un obusier de 75 mm leIG 18 et un obusier lourd de 150 mm.
Les premières études du sIG débutent en 1927 aux usines Rheinmetall-Borsig AG de Düsseldorf et ce n’est qu’en 1933 que la production en série commence après l’acceptation officielle par les responsables de l’armement. L’effondrement du Reich met fin à sa production. Puissant et efficace, le sIG 33 souffre de deux handicaps : son poids et son encombrement. Les techniciens vont s’employer à atténuer ces défauts en essayant tout d’abord de limiter son poids.
- Le modèle A entièrement construit en acier est équipé de roues en acier emboutie avec des jantes métalliques permettant le remorquage hippomobile.
- Le modèle B est équipé d’un affût en alliage offrant un gain de poids, mais il ne sera développé qu’en petite quantité.
- Le modèle C, construit entièrement en alliage ne dépassera pas le stade du prototype. La Luftwaffe, ayant à partir de 1939, obtenu le monopole d’utilisation des alliages légers pour la construction de ses aéronefs.
N’ayant pas réussi à le rendre plus léger, les techniciens vont essayer de le rendre plus maniable en l’installant sur des châssis chenillés déclassés avec plus ou moins de succès. D’abord installé sur le Panzer I, il s’avère rapidement que le moteur de celui-ci est trop faible pour propulser le sIG 33. Des conversions sur châssis de PzKpfw II, 38 (t) surnommé Bison, chenillette Lorraine et PzKpfw III seront plus efficace. Une autre évolution fut l’adoption de jantes équipées de bandages caoutchoutées permettant la traction par camions ou semi-chenillés. Certaines jantes seront équipées de rayon en bois, allégeant quelque peu l’affût. On le trouve en dotation dans la compagnie d’obusier (13e compagnie) du bataillon d’infanterie et affecté au 4e peloton dont l’effectif d’un officier, cinq sous-officiers et trente trois artilleurs est chargé de la mise en œuvre et du déplacement des 2 sIG. Chaque obusier est remorqué par un attelage de six chevaux dirigé par trois soldats. L’autre partie de l’équipage est transportée sur l’avant- train de la pièce. Les autres personnels ont pour mission la protection, les transmissions de demandes de soutien et la réception des ordres et le réglage des tirs ainsi que les missions administratives et de soutien. Il est à noter que la qualité de l’entraînement permettait souvent à l’unité d’infanterie de gérer les informations et de les transmettre efficacement à l’échelon supérieur. À l'été de 1941, la Wehrmacht est équipée d’un parc de 867 canons d'infanterie lourds siG 33. Après 1918, la plus part des armées abandonnent le concept du canon spécialisé dans le soutien de l’infanterie au bénéfice du mortier, cependant, les Allemands conservent deux types d’obusiers, un léger et un lourd dans le régiment d'infanterie. Ce qui permet, en général à l’artillerie régimentaire allemande, d’exécuter ses missions de appui feu efficacement (l’obus du sIG 33 pèse environ 38 Kg) sans faire appel aux batteries des régiments d'artillerie divisionnaire. Le sIG 33 est employé dans des tirs contre l’infanterie, la destruction de fortification de campagnes et occasionnellement de véhicules blindés. Doté théoriquement d’un capacité antichar, le sIG 33 pouvait aussi tirer des obus à charge creuse. On s’aperçut rapidement que cette munition était peu efficace et qu’un obus classique de 150 mm brisant venait à bout des chars et des véhicules blindés. Cependant, le poids de la pièce ne lui permettait pas une mobilité suffisante dans ce type de combat. Une munition spéciale, le Stielgranate 42, projectile chargé par la bouche et équipé d’ailettes de guidage est utilisée pour la destruction de fortification, casemates et autres bunkers. Ce projectile a une portée limitée. La cadence de tir du Sig 33 est limitée à 3-4 coups/mn à cause du chargement manuel d’obus et de charges propulsives séparées. La munition, Infanteriegranade 33 ou 38, a une charge de 8,290 Kg de TNT ou d’amatol. Celle-ci, à base d’explosif brisant, a un pouvoir déflagrant assez puissant pour occasionner des dommages importants aux superstructures les plus résistantes. Il existe aussi des munitions fumigènes pouvant être tiré par le Sig 33.
Caractéristiques
Calibre : 149,1 mm
Poids en action : 1680 Kg (hippomobile)
1800 Kg (automobile)
Traverses : 11°
Élévation : - 4° à + 75°
Portée : 4700 m
Vitesse initiale : 240 m / s
280 m/ s pour la charge creuse
Cadence de tir : max 3 à 4 coups / minute
Poids du projectile : 38 Kg
Durée de vie du tube : 10 à 15000 coups
Concepteur : Rheinmetal Borsig AG
Fabrication : AEG-Fabriken, Berlin. Henningsdorf ; Böhm Waffenfabrik, Strakonitz
Sources :
Histoire et maquettisme n° 6
Encyclopédie des armes n° 103
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