12,8-cm Flak 40 mit Sd.Ah 220
- Détails
- Catégorie : Allemagne-artillerie-lourde-antiaérienne
12,8-cm Flak 40 mit Sd.Ah 220
L’idée de construire un canon anti-aérien de 128 mm naît en 1936 quand la firme Rheinmetall Borsig fut sollicitée pour l’étude d’un projet baptisé à l’époque Gerät 40. L’avancement du projet n’était pas très urgent et le premier prototype ne fut pas prêt avant 1940. A cette époque, on avait l’intention d’équiper l’armée en campagne avec le Gerät, mais quand les militaires virent les dimensions et le poids affiché de 12 tonnes du prototype, ils décidèrent que ce canon serait produit uniquement pour une utilisation à partir d’emplacement statique. La production commença sous la dénomination 12,8-cm Flak 40.
Mais, à ce moment- là, les chaînes de production d’une version mobile avaient déjà été installées, et les six premières pièces furent produites avec un affût mobile. De par son poids et de sa masse, il s’avéra qu’il était impossible de le déplacer d’une seule pièce autrement que sur de très courtes distances. Aussi, au début, son transport se faisait en deux fardeaux. Mais le système restait encore trop encombrant et autre inconvénient, il fallait beaucoup de temps pour remonter l’arme. On revint à la formule initiale. Pour cela on l’équipa d’une remorque spéciale à quatre essieux (Sd. Ah. 220), ce qui permettait au 12,8 cm Flak 40/1 d’être déplacé en une seule charge dans la force de traction. Le Sd. Ah. 220 se composait de deux remorques identiques à deux essieux, entre lesquelles le canon anti-aérien était suspendu. L'ensemble atteignait un poids total de 27 t.
Les versions suivantes baptisées 12,8 cm Flak40/1 furent produites pour une utilisation strictement statique et installées sur une lourde plateforme rectangulaire équipée de quatre bras pivotants assurant un complément de stabilisation. L’intensification de la guerre aérienne et des campagnes de bombardement de terreur envers les populations civiles amenèrent les responsables nazis à développer une ceinture de protection antiaérienne autours des villes principales et des régions industrielles. Capable d’atteindre les bombardiers lourds alliés volant à très haute altitude, c’est-à-dire à plus de 10 000 m, le Flak 40 en version statique fut retenu pour assurer la protection des centres villes de Berlin et de Vienne. Afin d’optimiser l’utilisation de ces canons, on les installa sur des postes de tir spécifiques équipés d’une dalle en béton ou sur de hautes flak-turms couplées à un dispositif radar performant de recherche, d’acquisition et de conduite de tir. L’avantage de boulonner les pièces sur une dalle en béton augmentait la stabilisation et aussi permettait d’économiser l’acier des socles cruciformes des 8,8 , 10,5 et rectangulaires des 12,8 cm.
Il y eut également une version installée sur des wagons de chemin de fer, ce qui procurait une certaine mobilité. La production de la version statique commença en 1942, mais le canon était si complexe et si coûteux qu’en 1945, seul 570 exemplaires se trouvaient en service.
La version antiaérienne tirait un obus de 26 kg avec une vitesse initiale de 880 m/s, atteignant une altitude de 10 675 m ; comparé au 88, le 128 utilisait quatre fois plus de poudre pour lancer la charge explosive.
Avec les raids alliés massifs courant en 1943, la Luftwaffe mit en place des Grossbatterien regroupant quatre à huit batteries de canons lourds, réalisant des barrages d’explosions en spirale ascendante : trois groupes de batteries combinant leurs tirs dans un secteur progressivement ascendant de 120°, échelonnés de 2 000 à 3 500 m, de 3 500 à 5 000 m, et enfin de 5 000 à 6 500 m. Dans cette spirale, les éclatements balayaient ainsi tout le ciel au-dessus de la zone à protéger.
A partir de 1944, se multiplièrent les tours de DCA , faites de murs de béton de 50m et plus, permettant un tir dégagé au-dessus des immeubles de dix étages des grandes villes ; Sur le toit de la tour étaient installées des batteries de 8,8 cm, puis de 10,5 cm simples et enfin les redoutables 12,8 cm sur affût double.
Caractéristiques
Type : canon lourd anti-aérien
Temps de service : 1940-1945
Utilisateur : IIIe Reich
Concepteur : Rheinmetall-Borsig
Année de conception : 1936
Constructeur : Rheinmetall-Borsig
Production : 1939- août 1944
Exemplaires construits : 570 unités
Variantes : 12,8 cm Flak 40
12,8 cm Flak 40 zwilling
12,8 cm Pak 44
Poids du canon et de l’affût
Batterie statique : 14,34 t
Batterie mobile : 18, 75 t
Version transport : 26, 4 t
Longueur du tube : 6,478 m
Longueur en calibre : L/61
Longueur canon et affût :
Mobile : 15 m
Statique : 7,835 m
Dimensions hors tout sur stabilisateurs :
Longueur : 8810 mm
Largeur : 4440 mm
Hauteur : 3165 mm
Support :
Plateforme statique
Plateforme ferroviaire
Affût sur roue
Calibre : 128 mm
Cadence de tir : 10 à 14 obus/mn
Vitesse initiale : 860 à 880 m/s
Temps de recharge : 2,8 secondes
Portée maximale en tir antiaérien : 14800 m (85°)
Portée pratique : 10 675 m
Portée maximale en tir tendu : 20 900 m
Munitions :
Poids unitaire : 48 kg (étui en acier), 50,5 kg (étui en laiton)
12,8 cm Sprenggranate L/4,5, obus explosif à fusée chronométrique (30 secondes)
12,8 cm Brand Schrapnelgeschoss Granate Flak 40, obus explosif incendiaire, avec fusée chronométrique (mise en service : fin 1944, début 1945)
12,8 cm Panzersprenggranate 40 & 43, obus de rupture
Alimentation : refouloir électrique
Hausse : -3° à +87°
Azimut : 360°
Mécanisme : culasse semi-automatique à glissement horizontal
Dispositifs de visée et assistance de réglage à distance : récepteurs à cadrans (Folgezeigerübertragungsgerät 37)
Servants : 8