E-100 Tiger Maus version Krupp Nachtjäger

E-100 Tiger Maus version Krupp Nachtjäger

 

Catégorie : super char lourd

Constructeurs : Adler, Krupp, Henschel & Söhne AG

Exemplaire produit : un châssis non finalisé

Equipe : 5-6

 Caractéristiques *

Morphologie

Poids : 138 tonnes

Longueur : 10,27 m

Largeur : 4,48 m

Hauteur : 3,29 m

Protection

Blindage tourelle

Frontal : 240 mm

Latéral : 200 mm

Arrière : 200 mm

Blindage caisse

Frontal : 150 mm

Latéral : 120 mm

Arrière : 150 mm

Blindage superstructure

Frontal : 200 mm

Latéral : 120 mm

Arrière : 150 mm

Mobilité

Vitesse maximale

sur route : 23 km/h

tout terrain : nc

Autonomie

sur route : nc

tout terrain :nc

Pente : 30°

Obstacle vertical : 0,85 m

Tranchée : 2,90 m

Gué : 1,65m

Armement

Principal : 1 canon de 17cm KwK. 44

Munitions : nc

Secondaire : 1 canon de 7,5cm KwK 44 L/36,5

                     2 mitrailleuses MG-34 de 7,92 mm

Munitions : 200 projectiles de 7,5cm

                  1 000 projectiles de 7,92mm

Motorisation

Moteur : 12 cylindres en V essence Maybach HL 230

Puissance : 700 cv à  3 000 tr/mn

 

Radio : FuG 5 & FuG 8

*Varient selon les sources

 

Le E-100

 Contrairement aux autres machines de la série E, les travaux sur le E-100 commencent dès le mois de juin 1943 grâce au recyclage des plans d’un projet concurrent au Maus. Toutefois le E-100 est équipé d’une transmission mécanique classique placée à l’arrière. Afin d’évoluer sous le feu ennemi, l’engin bénéficie d’une protection conséquente, le blindage de la coque atteignant les 200 mm à l’avant contre 120 mm sur les côtés. Dans un premier temps, la tourelle est prévue pour accepter un canon de 12,8cm KwK 44/L55, dont la panzergranate 39 filant à 860 m/s, est susceptible de percer 143 mm de blindage à 1 000 mètres sous une incidence de 30°.Par la suite, le prototype doit intégrer un 15cm KwK, 44 L/38, et le modèle de série un 17cm KwK. 44. Toutefois, sa mise au point difficile fait que seule une maquette est construite pour les essais. Grâce à l’installation ultérieure d’un moteur Maybach HL 234 de 800 chevaux, le E-100 aurait atteint les 23km/h, bien que les 40 km/h soient annoncés. Le 30 juin 1943, la firme Adler entame la construction d’un châssis complet avec un train de roulement équipé de chenilles d’un mètre de large et une suspension à doubles ressorts hélicoïdaux  susceptible de supporter une charge de 130 à 140 tonnes. Un moteur Maybach HL 230 de 700 chevaux , une boîte de vitesse OG 401 216 B ainsi qu’une direction Henschel L801, identiques à ceux monté sur le Tiger II, sont ensuite installés pour des essais dynamiques. Dans le but d’accélérer  la construction, la tourelle d’un Maus est un temps envisagé, l’engin prenant la dénomination officieuse de Tiger-Maus, mais l’idée n’est pas menée à son terme. En revanche, une plate-forme est assemblée, mais l’arrêt de la guerre met fin aux tests. L’engin est par la sute récupéré par les forces britannique qui l’expédient en Angleterre pour l’étudier.

La version Nachtjäger

Avec l’évolution du conflit, la supériorité aérienne alliés domine le champs de bataille le jour. Afin de palier à cette menace, le E-100 doit pouvoir combattre et se déplacer de nuit. Par ailleurs, affronter un adversaire mal équipé pour évoluer en « ambiance nocturne » donne un avantage tactique évident, du moins tant que celui-ci n’ a pas rattrapé son retard technologique. Dans ces conditions, la tourelle peut être équipé d’un système de vision nocturne.

Ce dernier consiste en un projecteur de 20 cm et un convertisseur Biwa FG 1250 fixé à droite de celui-ci. L’ Infrarotscheinwerfer de 20 cm a une puissance de 200 watts, le convertisseur d’image ayant une longueur focale de 90 mm et disposant d’un champ de vision de 30°. Construit par les sociétés AEG et Leitz, l’ensemble prend place sur le tourelleau  du Bordfürer : le phare infrarouge et sa lunette réceptrice sont monté sur un support, lui-même fixé sur une tablette orienté à midi à l’intérieur de la coupole, en lieu et place du support de la mitrailleuse antiaérienne. Un dispositif soudé sur l’arceau intérieur de l’ouverture permet au Bordfûhrer de faire librement pivoter le système sur 360° autour de la tourelle. Le tout fonctionne grâce à une batterie de 12 volts qui alimente un transformateur portant le courant à 17 000 volts pour le Biwa. La pile n’ayant que quatre heures d’autonomie, elle est elle même couplées à un générateur électrique  GG 400 de 400 watts. Pour la conduite nocturne, l’épiscope du Fahrer peut être doté d’un support spécifique servant à accueillir une lunette de vision de nuit FG 1252. L’ Infrarotscheinwerfer de 20 cm et la lunette Biwa FG 1250 permettent au Bordführer de distinguer une cible lors des combats de nuit jusqu’à une distance de 400 mètres. Pour rallonger la portée de détection à 6 000 mètres, les Allemands développent , en 1944, le véhicule semi-chenillé de projection infrarouge Sd.Kfz. 251/20 Ausf. D Infrarotscheinwerfer « Uhu ». Il est vraisemblable que ces engins auraient accompagné les E-100 nachtjäger lors des engagement nocturnes.

 

Sources :TNT Trucks & Tanks Hors-Série N°11 Les chars lourds de la Seconde Guerre mondiale Projets & Prototypes juillet/août 2012

TNT Trucks & Tanks Magazine N° 64