Cheneux

Cheneux 

Pont sur l'Amblève

Suite à la destruction du pont enjambant la Salm à Trois-Pont par les sapeurs du 51e bataillon de génie d’Anderson, Peiper n’a plus d’autre issue, à son corps défendant d’emprunter la RN 33 en direction de la Gleize. Suite à son entrée dans la Gleize, il depêche une reconnaissance vers le pont sur l’Amblève en aval de Cheneux. Le pont étant intact et sans défense, une colonne de Panzer s’ébranle vers Cheneux.

 

 Maison Dumont 

18 décembre 1944 : Avant sa montée vers La Gleize, le groupement de chars fut repéré par un Piper club de Malchamps. Quelques dix minutes plus tard, 16 Thunderbolts de la 9e Tactical U.S. Air Force piquaient sur la colonne blindée. Ni les bombes du premier passage, ni les mitraillages du deuxième occasionnèrent de dégâts. Simultanément un autre groupe d’avions d’assaut semait le désordre sur les arrières du kampfgruppe progressant dans la région de Lodomez. A 13h00, Peiper entrait dans la Gleize, vide d’américains. Une reconnaissance était dépêchée vers le pont sur l’Amblève en aval de Cheneux. En cours de route des Thunderbolts P47 les prirent de nouveau à partie.

Les Panzergrenadiers s’égaillèrent à travers les prairies et dansd les sous-bois, tandis que la Flak d’accompagnement ouvrait le feu. La mise hors de combat de deux semi-chenillés, près du pont de Cheneux, exigea l’évacuation de plusieurs tués et de nombreux blessés.

Plus important furent les dégâts causés par une bombe de 500 kg touchant de plein fouet, quelques deux cents mètres en amont, la maison Dumont. Les deux occupants M. Jules Dumont et Mme Maria Goffinet furent tués dans leur cave. Un Panther n° de tourelle 131qui défilait devant l’immeuble s’immobilisa définitivement. Le véhicule suivant, une Kübelwagen, occupée par des officiers fut soufflé par la déflagration.

                                          

La reprise de Cheneux

20 décembre 1944.

Vers 20 heures, deux compagnies d’infanterie US du 1er. Bataillon appuyées deux chasseurs de chars repartent à l’assaut. Développant leur attaque à travers la campagne sur la gauche de Cheneux, leur progression fut ralentie par les clôtures artificielles délimitant les parcelles. Les deux compagnies B et C attaquent en quatre vagues successives à 50 m d’intervalle.

Dès que les SS eurent décelé leur présence dans l’obscurité, ils ouvrirent le feu avec violence.

Au cours de ce combat nocturne, les Américains furent repoussés deux fois avec des pertes sérieuses.  Ils ne purent franchir le périmètre de l’agglomération.

Au lever du jour (jeudi 21), les combats reprirent. Au cours d’un dur engagement, les Airborne parvinrent en vue de la maison Boutet. Une lutte acharnée s’engagea aux alentours de cette maison. Des corps à corps féroces alternèrent à de furieuses attaques à la grenade. Les Panzergrenadiers furent finalement repoussés à l’intérieur de l’immeuble d’où ils furent finalement chassés.

La maison Boutet.

Au premier plan, on distingue l’épave d’un Ford Maultier

La sortie de Cheneux vers Rahier.

Sur le bas-côté gauche, gît une épave pouvant être celle d’un semi-chenillé Demag D7 chargé de fûts. 

 

Sources : Gogle Earth , Décembre 1944 les panzer de Peiper face à l’U.S. Army Gérard Grégoire, Forum le monde en guerre