Flakpanzer IV (3,7cm Flak 43) Ostwind
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- Catégorie : Défense contre avions Allemagne
Flakpanzer IV (3,7cm Flak 43) Ostwind
Flakpanzer mit 3,7cm Flak 43 auf Fahrgestelle Panzerkampfwagen IV
Tandis que commençait la production du Wilberwind, le commandement de la Panzertruppe réclamait déjà un Flakpanzer plus puissamment armé. Le calibre de 2cm était déjà considéré comme insuffisant pour lutter contre les chasseurs bombardiers modernes et il fut donc décidé de concevoir un engin similaire au Wilberwind mais qui utiliserait le plus puissant Flak 43 de 3,7cm. Un prototype fut construit à Ostbau-Sagan dès l’été 1944, pour être envoyé à la troupe en septembre pour subir un batterie de test, notamment sur ses capacités de feu, avant d’être envoyé, en septembre, sur le front de l’Est pour y être confronté aux conditions réelles de combat équipé de la première tourelle étant en acier doux désignée « Keksdose » (ou boîte à biscuit). A son retour à Ostbau, le prototype et les plans définitifs furent confiés à Deutsche-Röhrenwerke, où la construction commença immédiatement. Les tourelles produites selon les plans étaient un peu plus grandes que celle du prototype afin d’en améliorer l’ergonomie. En cours de production, les canons étaient installés pour former le système d’armes Ostwind. Les châssis neufs de Panzer IV Ausf. J étaient fourni par Krupp-Gruson.
Les informations sur le nombre d’Ostwind produits sont rares. Selon Thomas Jentz, sept d’entre eux seulement étaient prêt en mars 1945, mais d’autres sources parlent de 43 engins produits. D’autre part, un vétéran du Kampfgruppe Peiper affirme dans un témoignage avoir servi sur Ostwind au sein de cette unité, qui était censée en comprendre 4 en décembre 1944. Quoiqu’il en soit, aucun Ostwind n’a survécu à la guerre.
Le Flak 43 de 3,7cm possédait une bonne puissance de feu, mais sa cadence de tir assez lente limitait son efficacité. Tout comme le Wirbelwind, il pouvait être employé avec succès contre des objectifs terrestres. Certaines sources de documentation parlent pourtant de l’Ostwind comme une simple solution d’urgence, un « bouche-trou » en attendant que la production du Kugelblitz, qui avait pris du retard , puisse commencer. Malgré tout, le système d’armes Ostwind possédait des performances très appréciables.
Globalement, la construction de l’Ostwind se déroulait en trois phases : le châssis , la tourelle ouverte et le canon de 3,7 cm. Les châssis de Panzer IV fournis par Krupp-Gruson étaient prélevés sur la série tardives de l’Ausf ;J, avec trois galets de retour et l’échappement simplifié, et livré sans plaque de blindage supérieure. Celle-ci devait être modifiée pour accepter la nouvelle tourelle, et reçu le nom de « Sonderaufbau für Ostwind. Sur cette superstructure, la circulaire de tourelle était placée au centre (et non pas vers la gauche comme sur le Windbelwind) et légèrement décalée vers l’avant. Pour cela, la trappe du radio, normalement un peu en arrière de celle du pilote, était alignée sur celle-ci. Malgré ces aménagements la tourelle devait être orientés d’un côté ou de l’autre pour permettre l’ouverture complète des trappes. Rappelons qu’à l’instar du Wirbelwind, le prototype de l’Ostwind, qui apparait sur toute s les photographies d’époque connues, utilise une tourelle montée sur la circulaire normale du Panzer IV .
A l’intérieur, un plancher amovible en trois parties était fixé au-dessus des réservoirs de carburant et l’espace ainsi créé permettait de stocker les munitions de 3,7cm en boîte de quatre lames-chargeurs. Un grand coffre externe était ajouté sur la droite de la caisse , pour emporter deux tubes de rechange pour le Flak 43. La tourelle hexagonale construite par Thyssen/deutsche-Röhrewerke comprenait douze plaques de 16 mm, agencées pour réduire l’ouverture supérieurs . Une tourelle ouverte était nécessaire pour permettre l’élévation maximum du canon, mais aussi parce que le problème de l’évacuation des fumées de poudre n’était toujours pas résolu. L’avant comprenait une fente pour le passage du tube de 3,7cm, et une petite trappe à droite pour que le viseur soit utilisable contre des objectifs au sol. La base de la tourelle était légèrement surdimentionnée, et comprenait dans la partie inférieure un rail rotatif de protection, qui dépassait vers l’avant. Les parties plus grandes étaient pourvu de pare-éclat de chaque côté pour éviter que la circulaire soit endommagée par des schrapnels. La plaque de base de la tourelle était largement ouverte, autorisant un accès rapide vers l’intérieur. Pour porter le canon, deux rails parallèles en U étaient soudés à l’avant et à l’arrière de cette ouverture, avec un léger décalage vers la droite. Le siège du tireur était fixé au canon, un siège pour le chef de char était également installé à l’arrière de la base de la tourelle, dans le coin arrière gauche, juste derrière la glissière de chargement du Flak 43. Le pourvoyeur était assis à l’avant de cette glissière. La communication s’effectuait par le biais d’un boîtier de connexion pour le chef e char et deux autres pour le tireur et le pourvoyeur. Le canon de 3,7cm Flak était de conception moderne, avec de bonnes capacités balistiques, la puissance des obus de 3,7cm (jusqu’à 654 grammes d’explosif) suffit à détruire le plus résistant des Jabos, mais il fut produit en assez petit nombre, comparé à ces prédécesseurs. Il était approvisionné grâce à des lames-chargeurs de 6 coups, posés sur la glissière de chargement l’un après l’autre, l’alimentation se faisait alors automatiquement. Pour son utilisation dans l’Ostwind, le canon n’était pas modifié profondément : la plaque de base était légèrement altérée pour s’adapter aux supports de la tourelle, le blindage avant était retiré en totalité. Le siège du tireur ne bougeait pas, à sa droite était installé son boîtier de communication interne, au-dessus de l’anneau de tourelle. Le panier de récupération des douilles modifié pour prendre place dans la tourelle aux parois inclinées, était fixé derrière le tireur. Le pourvoyeur était placé à la droite du canon, bien an avant de la glissière de chargement, avec devant lui un dispositif destiné à recevoir quatre lames-chargeurs prêtes à l’emploi. Son boîtier de communication interne était fixé à sa droite. Le chef de char était assis derrière la glissière et servait probablement de pourvoyeur quand celui-ci devait récupérer des munitions à l’intérieur de la caisse. Derrière le canon, le chef de char disposait à sa droite de son propre boîtier de communication interne et du boîtier central. L’Ostwind utilisait le même équipement radio que le Panzer IV, deux récepteurs UKW E. et un émetteur 10Wsc, tous trois installés à gauche de l’opérateur radio. Le pilote et le radio communiquaient grâce à un boîtier de connexion Kst.Pz Nr20. Par l’intermédiaire du rail rotatif de protection, tous les câbles de communication reliaient le compartiment de conduite et de radio à la tourelle. Les câbles sr rejoignaient sous le siège du radio, vers un boîtier central Kst.Pz Nr5c.
L’engin présente un bilan mitigé. Si la puissance de feu du canon de 3,7 cm suffit à détruitre les chasseurs bombardiers alliés, la faible cadence de tir handicape les performances de l’engin. Les lames-chargeurs de 6 projectiles réclament aux servants une manutention effrénée.
Pour compenser la faible cadence de tir, un modèle pourvu d’un 3,7cm Flak Zwilling 44 -deux tubes donc- est un temps envisagé, mais la fin de la guerre stoppe le projet, désigné Ostwind II.
Caractéristiques
Type : char antiaérien
Période : septembre 1944
Exemplaires produits : 80 exemplaires*
Constructeur : Ostbau, Krupp, Deutsche Röhrenwerke Deutsche Eisenwerke
Equipage : 5 (commandant, tireur, chargeur, conducteur, radio)
Morphologie
Longueur : 5,92 m
Largeur : 2,95 m
Hauteur : 2,96m
Protection
Blindage Tourelle
Frontal : 16 mm
Latéral : 16 mm
Arrière : 16 mm
Blindage caisse
Frontal : 80 mm
Latéral : 30 mm
Arrière : 20 mm
Blindage Superstructure
Frontal : 80 mm
Latéral : 30 mm
Arrière : 20 mm
Mobilité
Vitesse maximale
Sur route : 38 km/h
Tout terrain : 20 km/h
Autonomie
Sur route : 200 km
Tout terrain : 130 km
Franchissement
Pente : 30°
Obstacle vertical : 0,60 cm
Tranchée : 2,20 m
Gué : 0,80 m
Armement
Principal : 1 canon 3,7cm Flak 43
Elévation - 10° à + 90°, rotation : 360°
Munitions : 400 projectiles
Secondaire : 2 mitrailleuses MG-34 de 7,92 mm
1 pistolet-mitrailleur MP-40 de 9mm
Munitions : 1 350 projectiles de 7,92 mm
192 projectiles de 9 mm
Motorisation
Moteur : 12 cylindres essence Maybach HL 120 TRM
Puissance : 300 cv à 3 000 tr/mn
Radio : FuG 5 & Fug-2
* D’autres sources citent 43 à 44 engins en service.
Sources :Steel Master Hors-série N°2 Les flakpanzer
TNT Trucks&Tanks hors-série N°20 Octobre / novembre 2015 Les variantes du Panzer IV